Panorama 3Le Havre, au détour d'une rue, au fil des chemins

Où l’on découvre comment les graffeurs échappent à la police.

Dans tout Le Havre, un safari photo est lancé ! Ce ne sont cependant pas des animaux que l’on peut photographier, mais des "Gouzous". De quoi s’agit-il ?

Jace, Gouzou,

Photo : Philippe Bréard

Pour comprendre, retour en 1992, sur l’île de La Réunion. Jace, jeune graffeur né au Havre, sévit le long des routes, sur les murs des bâtiments. Seul problème, le graffiti est considéré comme du vandalisme. Les artistes n’ont pas le droit d’œuvrer dans l’espace public. Pour réaliser ses dessins sans se faire arrêter, Jace doit donc aller vite.


La meilleure solution ? Croquer de petits personnages simples, sans trop de détails. C’est ainsi que naît le "Gouzou". Ce bonhomme sans visage devient la marque de fabrique de Jace. Bientôt, les Gouzous se multiplient et les Réunionnais se prennent de passion pour le personnage qu’ils traquent sur toute l’île.

Jace créant un Gouzou dans le ville de Le Tampon, Réunion,

2018, Streep via YouTube (capture d'écran)

Il faut dire que le Gouzou a tendance à se mettre dans des positions abracadabrantes. Ses apparitions permettent à Jace de se moquer des travers de la société. L'artiste aime en effet s’amuser avec l’environnement extérieur…


En plaçant son petit personnage dans les publicités, il détourne leurs messages. "Chacun voit le sens qu’il veut : plusieurs strates de lecture sont possibles. Mais le résultat final reste l’autodérision et un remède à la morosité ambiante", explique Jace.

Jace, Gouzou,

Photo : Philippe Bréard

Ainsi, depuis 1992, le Gouzou a voyagé partout, du Havre à Tokyo, en passant par Paris… Mais depuis 2017, il est revenu se cacher au Havre. À vos appareils photos !

Jace, Gouzou,

Photo : Philippe Bréard

Des Gouzous, œuvres du street-artiste Jace, se cachent dans les coins et recoins du Havre.