Panorama 4En route pour Étretat !

Où l’on perd le cap.

Partis de Paris le 8 mai 1927, les deux aviateurs Charles Nungesser et François Coli tentent l’exploit de traverser l’Atlantique Nord sans escale ! Après de longs mois de préparation, les deux pionniers décollent à bord de leur avion : L’Oiseau blanc. Personne n’a encore effectué cette traversée, mais s’il y a bien deux hommes capables de la réussir, ce sont ces deux ex-pilotes de guerre…

Carte postale de l'Oiseau blanc, avec les portraits de Charles Nungesser et François Coli en médaillon,

1927

Le lendemain de leur départ, la presse américaine annonce leur triomphe ! La nouvelle ne met pas longtemps à se répandre en France. Mais les journaux ont visiblement parlé trop vite ! Les deux aviateurs ne sont en fait jamais arrivés à bon port…

L'Oiseau blanc en vol, au cours de ses essais,

dans, Le Chevalier du ciel : Un bagarreur héroïque : Charles Nungesser, de Marcel Jullian, Paris, Amiot-Dumont, 1953

Les recherches commencent quelques jours plus tard, alors qu’au même moment, Lindbergh, un autre aviateur, est le premier à réussir cette incroyable traversée ! Des navires et des avions, provenant de tous horizons, sillonnent les mers à la recherche des disparus, mais en vain. Il faut des mois pour se résoudre à la triste réalité : l’Oiseau blanc a été pris dans un orage et s’est écrasé dans les eaux.


En 1928, lorsque le dernier espoir s’envole, un monument est érigé à Étretat pour célébrer leur mémoire. Situé sur la falaise d’Amont, sans doute le dernier point terrestre qu’ils ont survolé avant l’accident, le monument est hélas détruit en 1944. Mais une flèche pointée vers le ciel le remplace, dix ans plus tard, comme pour nous inciter à chercher dans les nuages le fameux Oiseau blanc.

Le Monument Nungesser Coli à Étretat,

Photo : Vincent Rustuel

Au niveau du dernier territoire français survolé par Nungesser et Coli, une flèche rend hommage aux deux aviateurs perdus en mer.